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Ligne de Lyon-Croix-Rousse à Trévoux

Publié le 27-02-2007 à 19h19. (mis à jour le 14-08-2019 à 18h40.)


Sommaire de l’article

  1. Historique
  2. Le parcours
  3. Le matériel roulant
  4. Les dessertes
  5. Photos

Le parcours

Plan des installation de la Croix-Rousse en 1900 (Doc. PLM)La ligne débute sur le rebord du plateau de la Croix-Rousse (km 0, altitude 251,20 mètres), à proximité immédiate du terminus haut du funiculaire de la rue Terme. Celui-ci assure une correspondance rapide vers le secteur beaucoup plus central des Terreaux, et de l’Hôtel de Ville situé en contrebas. La ligne traverse à niveau le boulevard de la Croix-Rousse et la place des Tapis. Là, elle retrouve un site propre enserré dans une urbanisation dense, avec à l’Ouest un petit dépôt pour les locomotives, et à l’Est une gare marchandise… Ces installations sont profondément modifiées en 1914, lorsque le terminus voyageur s’implante à la place du dépôt et de la gare marchandise pour éviter aux trains la difficile traversée du boulevard de la Croix-Rousse. La double voie se poursuit alors en remblai enserrée par l’urbanisation, passant au-dessus de plusieurs rues, et franchit au bout d’environ 500 mètres par un passage supérieur la rue Hénon. C’est là que sont implantés la nouvelle gare marchandise et le nouveau dépôt avec un pont tournant et une rotonde à 8 stalles. Ce site prend le nom de Lyon-Croix-Rousse 2.

La ligne poursuit son chemin en légère pente et arrive en gare de Cuire (km 1,4). Celle-ci se situe légèrement au-delà de l’actuelle place Jules-Ferry, après avoir franchi à niveau la rue Coste. Après un parcours quasiment horizontal en léger remblai, les voies traversent la halte de Montessuy (km 2,1). Elles arrivent à la gare de Caluire (km 3,3) située sur un haut remblai à proximité du centre du bourg et du haut de la montée des Soldats (actuelle place Foch).

Les rails reprennent alors leur ascension et se retrouvent rapidement au fond d’une tranchée, du fait des variations de niveau du sol. Ils croisent le chemin de Crépieux à niveau, et arrivent à la halte Le Vernay (km 4,8). Enfin, après encore un effort, ils parviennent au point culminant de la ligne, la gare de Sathonay – Rillieux (km 6,5, altitude 266,10 mètres). Cette gare de bifurcation est équipée d’un bâtiment voyageurs à 7 portes de style PLM, de 6 voies à quai, d’une halle à marchandises avec des débords importants, d’un poste-traction avec une remise à 2 voies et un pont tournant. Ces installations importantes s’expliquent à la fois par son statut de gare de bifurcation, mais aussi par un trafic local marchandise non négligeable, avec la proximité de choucrouteries, et de l’usine Cotelle-Croix (production d’eau de Javel et de cristaux de soude). Tout cet environnement a été bouleversé par l’arrivée de la ligne TGV en direction de Paris en 1981 et remodelage en profondeur du plan de voies qui en a découlé, avec notamment la disparition de l’annexe-traction et le déplacement des quais. À titre d’anecdote, le tablier du pont tournant a été vendu en 1962, à la régie exploitant la ligne de Nice à Digne (Chemins de fer de la Provence) et installé à Nice pour tourner les autorails (opération utile à la fois pour équilibrer l’usure des roues, car les courbes de la ligne sont plus agressives d’un côté que de l’autre, mais aussi pour orienter les autorails selon les saisons. En hiver les radiateurs étaient côté sud pour limiter les risques de gel et en été côté nord pour faciliter le refroidissement). Lors de l’aliénation des terrains de la gare du Sud à Nice, il a été stocké à Lingostière (Alpes-Maritimes). Enfin, la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, propriétaire de la ligne de Nice à Digne-les-Bains, l’a vendu. Il est depuis 2016 propriété du Musée des Tramways à Vapeur et Secondaires et est stocké en pièces détachées à Crèvecœur-le-Grand (Oise).

Plan des installations de la gare de Sathonay en 1900 (Doc. PLM)

Plan des installations de la gare de Sathonay en 1900 (Document PLM).

Après avoir traversé cet important carrefour ferroviaire, la ligne de Trévoux poursuit sa route en laissant sur sa droite les voies vers Bourg et Paris. Tournant fortement vers la gauche, la ligne prend une franche orientation Nord-Ouest et rencontre ici sa déclivité descendante maximale de 19,7‰. Elle traverse le vallon séparant Sathonay-Village de Sathonay-Camp sur le viaduc de la Ronsière (134 mètres). Au kilomètre 8,2, juste après un pont à culées perdues supportant un chemin se trouve la halte Les Combes, permettant d’accéder à Sathonay-Village. La voie est maintenant solidement ancrée dans le coteau du vallon au moyen d’ouvrages de soutènement et de viaducs, à bonne hauteur du talweg. Elle franchi en particulier le viaduc de Sathonay à 6 arches (130 mètres).

Viaduc de la Ronsière (Doc. Microsoft)

Viaduc de la Ronsière vers 2007 (Document Microsoft).

Débouchant sur la vallée de la Saône et reprenant une direction vers le Nord dans un relief plus doux, la ligne arrive en gare de Fontaine-sur-Saône (km 10,4). En sortant de la gare, elle franchit le viaduc du Petit Moulin (200 mètres). Poursuivant son parcours, la ligne arrive sur Rochetaillée et enjambe le ravin du ruisseau des Échets sur l’ouvrage le plus important de la ligne, le viaduc métallique de Rochetaillée (240 mètres) dans un cadre superbe avec vue sur le château éponyme. Juste à proximité de l’entrée du château (musée de l’automobile Henri Malartre) se trouve la halte de Rochetaillée (km 11,9). Ça en est désormais fini des ouvrages d’art conséquents.

Viaduc sur le vallon de Rochetaillée (Document Compagnie  de Fives-Lille)

Viaduc sur le vallon de Rochetaillée. Le tablier métallique fait 134,40 mètres et possède trois travées. Une travée centrale de 50,40 mètres de portée et deux d’extrémité de 42 mètres de portée (Document Compagnie de Fives-Lille).

La ligne termine sa descente, après avoir franchi la halte Usine Guimet (km 13), à la station de Fleurieu-sur-Saône (km 13,7) dans un relief fortement apaisé. Elle rencontre ensuite la halte de Bellegarde (km 15), au sommet de la rampe, avant de se laisser glisser vers le palier de la gare de Neuville-sur-Saône (km 16). Cet établissement est équipé d’un BV à deux portes avec chaînage en briques proche du type DSE et d’une halle à marchandises de type PLM. Peu après la halte Les Creuses (km 16,5) se détache la voie menant à la zone industrielle de Neuville, et encore largement utilisée par les industries chimiques du secteur.

Au kilomètre 18,5 la ligne arrive en gare de Genay, équipée d’un BV à 2 portes et d’une petite halle marchandise. Poursuivant sa route dans le paysage quasiment sans relief du Val de Saône, elle traverse les haltes de Massieux (km 19,7), de Parcieux (km 20,6), et de Reyrieux (km 22,7).

Enfin, dans un relief légèrement plus marqué, la ligne arrive à son terminus, la gare de Trévoux (km 25,1) équipée d’un BV plus imposant (aujourd’hui détruit), d’une halle à marchandises à ossature bois, d’un poste traction avec une remise à une voie et un pont tournant.

Profil en long de la ligne de Lyon-Croix-Rousse à Trévoux (Doc. PLM)

Profil en long de la ligne de Lyon-Croix-Rousse à Trévoux (Document PLM).

 

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  3. Le matériel roulant
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