Ferro-Lyon

Dès le début, le funiculaire est propulsé à la vapeur et le tramway à l’électricité. La machinerie de traction était installée en gare haute du funiculaire et jusqu’en 1923 elle a fourni aussi l’électricité nécessaire au tramway. Après cette date, l’énergie du tramway est apportée par un feeder venant de l’usine des Grandes Terres à Saint-Just. La ligne du funiculaire était à deux voies d’écartement standard (1435 mm). La ligne du tramway était, elle, à voie unique à écartement métrique et munie d’une ligne aérienne de type trolley.

Tracé synoptique des lignes de funiculaire et de tramway entre Saint-Paul à Loyasse.

La ficelle

La ligne est à deux voies à écartement standard sur toute sa longueur. Les voies sont équipées de rails Vignole de 45 kg/m, posés sur des traverses en chêne. ces traverses sont étançonnées entre elles par des pièces en bois disposées sous le patin des rails et jouant le rôle de longrines. Les rails sont tirefonnés aussi bien aux traverses qu’à ces pièces de bois. Tous les 10 mètres en alignement sont placé des poulies de 24 cm de diamètre (mesuré en fond de gorge) pour le passage des câbles. Les deux rames circulent chacune sur une voie, La rame située sur la voie de droite en regardant vers Fourvière était composé de deux voitures voyageurs. Celle de la voie de gauche, d’une voiture voyageurs avec un truck à marchandises à l’aval.

Le câble, changé fréquemment, avait un diamètre de 46 millimètres.

Intérieur de la station Saint-Paul du funiculaire (Doc. Wikipédia)

Comme sur la plupart des funiculaires, et pour réduire les efforts à fournir, la machinerie actionnait en simultanément les rames montantes et descendantes. Le manque de place au niveau du bâtiment de la gare haute avait conduit à déporter la machinerie dans un bâtiment à flanc de colline, à 7 mètres sous le niveau des rails, et décalé latéralement d’une quinzaine de mètres par rapport aux voies. Le câbles quittant l’axe des voies à l’aide de poulies de renvoi. Les deux chaudières de type Bonnet-Sapzin cylindrique horizontales semi-tubulaires à deux bouilleurs étaient timbrées à 8 atmosphères et avaient une surface de chauffe totale de 135 m². Il y avait deux machines à deux cylindres de 807 mm de diamètre, qui développaient 150 chevaux (110 kW). Les deux pistons avaient une course de 1,6 m. Ils attaquaient directement tambour principal du treuil de 5 mètres de diamètre et de 2,1 mètres de long par l’intermédiaire de manivelles. La vitesse de rotation maximale était de 15 tours par minute. Le tambour était à structure métallique avec une jante composée de douves en chêne pour réduire l’usure du câble. Sur le tambour étaient aussi flasqué d’un côté la couronne de frein à main, et de l’autre celle de freinage à vapeur. L’ensemble permettait aux rames du funiculaire de se déplacer à 4 mètres par seconde, soit environ 14 kilomètres par heure.

Le tramway

La voie à l’écartement métrique est munie de rails Vignole de 25 kg par mètre de la station Fourvière au dépôt, puis en rail Broca de 36 kg par mètre du dépôt à Loyasse. Au début de l’exploitation la ligne, à voie unique, disposait d’évitement au niveau du dépôt, et à Loyasse. Ce dernier a été démonté rapidement.

Intérieur de la station de correspondance de Fourvière (Doc. Archives Municipales)

Jusqu’en 1923 l’alimentation électrique de la ligne aérienne de contact était assurée par une génératrice utilisant la vapeur produite par les chaudières pour la machinerie du funiculaire. Après cette date, l’électricité est produite par l’usine des Grandes Terres à Saint-Just et acheminée par un feeder. la ligne de contact sert alors elle aussi de feeder car elle est raccordé à la station Fourvière à un câble qui passe par le tunnel de la ficelle et va se raccorder à l’alimentation des autres lignes de tramway non loin de Saint-Paul.

Le dépôt de la ligne se résume à un modeste bâtiment auquel était adossé une petite halle à charpente métallique ouverte où passaient le voie principale et une voie d’évitement.