Publié le 09-07-2007 à 19h51
Après bien des turpitudes, le projet de ligne à grande vitesse mixte marchandises et voyageurs entre Lyon et Turin semble en bonne voie côté italien.
Le tracé initial sur le territoire italien, au débouché du futur tunnel de base international de plus de 50 kilomètres a suscité une forte opposition de la population locale du Val de Suse. Ce tracé étant principalement en souterrain, les craintes principales venaient de la présence de roches potentiellement amiantifères sur le tracé des tunnels, et donc une crainte sur la contamination de l’air par les poussières émanant des chantiers de percement.
Cette opposition locale a conduit à des confrontations violentes sur le site d’excavation de Venauset juste avant de démarrage des travaux, ce qui a amené le gouvernement italien à suspendre les opérations.
De nouvelles études ont donc été lancées, et elles viennent d’aboutir. D’après la presse italienne, le nouveau tracé retenu s’infléchirait vers le nord, pour passer près de Colombera di Chimonte, dans la vallée des gorges de la Dora. Les gorges seraient franchies par un pont de 250 mètres de long, et la plaine turinoise serait rejointe par deux tunnels successifs de 32 kilomètres de longueur cumulée. Une section de 13 kilomètres, elle aussi enterrée serait construite pour doubler une section de voie existante.
Le projet ferroviaire Lyon-Turin a un budget prévisionnel de 12,5 milliards d’euros, et ne sera au mieux achevé qu’en 2020. Dans le cadre européen, ce projet est intégré au corridor 5 de Lisbonne à Kiev.
Souhaitons que maintenant la voie soit enfin libre pour ce grand projet structurant à l’échelle de l’Europe.
Source : Le Progrès de Lyon du 9 juillet 2007.