Publié le 02-05-2008 à 08h10 (mis à jour le 02-05-2008 à 21h57.)
Le métro de Lyon a 30 ans. Inauguré le 28 avril 1978 par le Président de la République Valéry Giscard d’Estaing, il a été ouvert au public le 2 mai suivant. Jusqu’à ce moment, la ville a vécu à la préhistoire des transports en commun avec un réseau de bus surchargés. Après 1957 et la fermeture de la dernière ligne de tramway, les seuls axes lourds restant étaient les 4 funiculaires (Saint-Just, Fourvière, Rue Terme, Croix-Paquet) Soit un équipement indigne d’une grande agglomération et surtout totalement inapte à répondre à la demande croissante.
Schéma du réseau ferroviaire du syndicat des TCRL entre 1974 et 1978.
Pour améliorer cette situation catastrophique, le syndicat des TCRL décide la construction de 3 lignes de métro, interconnectées dont l’une, la ligne C, réutilise en les prolongeant vers l’hôtel de ville de Lyon les infrastructures du funiculaire de Croix-Paquet. C’est ainsi que ce 2 mai, le réseau exploité par la société TCL change en profondeur. Le réseau de bus est restructuré et, en particulier, les anciens utilisateurs de la ligne 7 entre Perrache et Cusset voient sans regret partir à la ferraille les bus articulés qu’ils ont affublés du sobriquet de « bétaillères », pour désormais emprunter un métro spacieux et moderne. Le centre directeur de la Part-Dieu, en plein développement est lui aussi enfin desservi par une ligne de transport collectif à la hauteur de ses besoins.
Schéma du réseau de métro de l’agglomération de Lyon à partir du 2 mai 1978.
Ce nouveau réseau connaît dès la première année un succès fort, avec 23 millions de passagers en 8 mois d’exploitation. Les années suivantes, la montée en charge se poursuit d’année en année et la fréquentation annuelle du métro est de 55 millions de passagers annuels en 1981 et atteint 160,6 millions en 2006, après l’ouverture de la totalité de la ligne D en 1997, et le prolongement de la B au Stade de Gerland en 2000.
L’avenir du métro est plein de promesse. Certes la situation est moins exaltante que dans les années 1970 et 80, pendant lesquelles il s’agissait de construire le réseau. On est aujourd’hui dans une période de maturité où il faut gérer l’augmentation régulière du trafic, et commencer à envisager de renouveler certains équipements qui ont atteint leur limite d’usure. Outre un probable prolongement de la ligne B à Oullins dans les années qui viennent pour capter les habitants du sud-ouest de l’agglomération, il va falloir envisager une augmentation de capacité des rames. À la fois par l’achat de matériel neuf, mais aussi par reconfiguration de l’intérieur des rames actuelles. Ainsi, dès le troisième trimestre de cette année, plusieurs motrices de la ligne D seront réaménagées de manière à offrir 15% de places supplémentaires. Plus tard, il est probable que le réseau connaîtra de nouvelles évolutions. Cependant, il est peu vraisemblable que des changements en profondeur ou même des prolongements supplémentaires interviennent d’ici à 2020.
Image de synthèse de l’aménagement prévu pour les rames MPL85 du métro D (Doc. SyTRAL).