Ferro-Lyon

Les nouveaux schémas de lignes fortes du réseau commencent à être affichés un peu partout et il y a des choses à dire dessus… Non, il ne sera pas question ici de la lisibilité assurée par la réduction de la taille des caractères et la couleur unique pour les 4 lignes de tram. Mais plutôt combien ce type de schémas, quand ils sont mal réalisés peuvent donner une perception erronée de l’espace. Le secteur le plus intéressant, dans le cas qui nous concerne, est le 3^e arrondissement entre La Part-Dieu et La Guillotière. Ainsi, l’analyse de l’écart entre les stations Place-Guichard-Bourse-du-travail de la ligne B du métro et Palais-de-Justice-Mairie-du-3^e de la ligne T1 est particulièrement impressionnant.

Sur le plan de la cartographie interactive du site TCL, la distance entre les deux peut être estimée à 75 mètres.

Extrait du plan du 3^e arrondissement de Lyon (doc SyTRAL/Google).

Sur le schéma qui a cours jusqu’au 28 août 2011, les deux stations étaient représentées un peu éloignées, mais le graphiste avait, certainement un peu culpabilisé devant son œuvre, liée les deux par un trait.

Extrait du plan 2010 ligne fortes (doc. SyTRAL).

Sur le nouveau schéma déployé pour Atoubus, foin de complexes, la médiocrité est revendiquée. Plus de trait, mais deux station plus que séparées, et paradoxe suprême, la station Part-Dieu-Sevient de la ligne T1 est figurée nettement plus près de la station Place-Guichard-Bourse-du-travail que la station Palais-de-Justice-Mairie-du-3^e.

Extrait du plan 2011 ligne fortes (doc. SyTRAL).

Certes, on pourra objecter que cette correspondance n’est pas l’une des plus utilisées du réseau, mais quand on commence à considérer qu’il existe une correspondance entre les stations Part-Dieu-Vivier-Merle et Part-Dieu-Villette largement plus éloignées l’une de l’autre, ne pas mentionner celle-ci, ça fait tâche. N’est pas Harry Beck qui veut…

Henry Charles Beck connu sous le nom d’Harry Beck est le dessinateur industriel à l’origine du schéma simplifié du réseau de métro de Londres dans les années 1930. Les principes de représentation qu’il a établi (Les lignes du réseau sont représentées avec des couleurs différentes, uniquement par des lignes droites, qui lorsque leur direction change ne font que des angles de 45 et 90°) ont été copiés par de très nombreux réseaux de transports en commun de par le monde.