Ferro-Lyon

Le réseau de métro lyonnais bouge et les chantiers vont se multiplier dans les prochains mois dans les stations.

Tout d’abord, l’ensemble des caissons lumineux signalétiques des stations de la ligne D vont être changés. Ces équipements d’origine, de couleur orange vont très certainement laisser place à des caissons en inox brossé, selon le modèle employé dans les stations des autres lignes depuis pas loin de 15 ans.

Ensuite, il va être construit un ascenseur sur le quai en direction de Vaulx-en-Velin – La Soie de la station Ampère – Victor-Hugo. L’implantation de cet équipement, largement plus utile que celui équipant déjà l’autre quai, se fera dans le volume d’un immeuble bordant la place Ampère. Une enquête publique dans le cadre d’une procédure d’expropriation pour cause d’utilité publique du volume nécessaire à la construction de l’ascenseur se déroule entre le 5 novembre et le 7 décembre 2012, à la mairie centrale de Lyon (Direction des déplacements urbains), et à la mairie du 2^eme arrondissement.

Enfin, le SyTRAL a lancé il y a quelques semaines un appel d’offre public pour la maîtrise d’œuvre de la rénovation de quatre station du métro. Le marché est décomposé en deux lots. Le premier concerne la station Hôtel de Ville – Louis-Pradel de la ligne A. Le second concerne les stations Bellecour de la ligne A, Charpennes – Charles-Hernu des lignes A et B, et Part-Dieu – Gare SNCF de la ligne B. Les montants globaux de travaux programmés sur les deux lots (respectivement 920 000 euros et 5,6 millions d’euros, soit un total d’un peu plus de 6,5 millions d’euros) laisse présager un changement intégral de l’habillage et de la décoration de ces stations.

On peut néanmoins s’interroger, au vu du montant programmé pour la rénovation de ces quatre stations, sur l’utilité et l’urgence de telles dépenses. Les sommes prévues représentent tout de même un prix supérieur à celui de deux des rames Citadis 402 en cours de livraison. Ceci alors que ces stations sont globalement en bon état de présentation, régulièrement entretenue, et que des besoins criants en terme de capacité du réseau restent insatisfaits. Certes, les couleurs de certaines stations sont un peu datées. Mais c’est logique, car les teintes employées sont celles qui étaient à la mode lors de leur construction, dans les années 1970. Sur bon nombre de réseaux étrangers, cela ne pose pas de difficultés… Voir par exemple les stations du métro de Stuttgart (y compris les plus importantes comme Hauptbahnhof) construites dans les années 1970, dont les couleurs vives sont toujours là. De même, à Paris, les carreaux biseauté style 1900, totalement datés, sont devenus la marque du réseau. Mais à Lyon, depuis quinze ans, pour les stations les plus anciennes, on court derrière la mode pour « remettre les station au goût du jour ». Les couleurs vives (orange, bleu vif, jaune canari…) mise en place à leur construction ont été remplacés par un gris « pompes funèbres ». Résultat, la luminosité des stations a été modifiée et elles sont devenues tristes et blafardes. Les seules touches de couleur sont apportées par les publicités ou les distributeurs automatiques de junk-food qui encombrent les quais depuis quelques années. Alors bien sûr il faut tout refaire, alors que le remplacement de certaines teintes et dans certains cas un renforcement ponctuel de l’éclairage redonnerait un coup de jeune aux stations…

Source : Site du SyTRAL.