Publié le 10-04-2019 à 19h11
Du 11 avril au 11 juillet 2019, à la demande de l’entreprise SNCF réseau, la Commission national du débat public organise un débat sur l’« aménagement à long-terme du nœud ferroviaire lyonnais ». Il s’agit d’une phase de concertation du public autour de projets d’extension des infrastructures en vue de permettre l’augmentation du nombre de trains pouvant traverser l’agglomération. Deux opérations sont plus particulièrement visées dans ce cadre :
Durant la période du débat, seront organisées 16 réunions principalement sur la métropole de Lyon et sa périphérie (Lyon les 11 avril, 16 mai, 6 juin et 11 juillet, Villeurbanne le 18 juin, Vénissieux le 11 juin, Givors le 16 avril, l’Arbresle le 23 avril, Anse le 18 avril, Pusignan le 25 avril, Vienne le 14 mai, l’Isle-d’Abeau le 23 mai) mais aussi plus largement à l’échelle de la région Auvergne-Rhône-Alpes (Clermont-Ferrand le 19 juin, Saint-Étienne le 12 juin, Grenoble le 21 mai, Ambérieu-en-Bugey le 13 juin).
En outre, des ateliers thématiques (inscription obligatoire) seront organisés et une plateforme participative sera mise en place pour permettre au public d’interroger SNCF Réseau.
Ce débat se tient très en amont des futurs travaux des deux projets qu’il vise particulièrement. Toute une procédure administrative allant de la concertation préalable à la déclaration d’utilité publique sera ensuite nécessaire avant le premier coup de pioche. Toutefois, on ne peut que regretter qu’il se concentre que sur deux projets d’infrastructure et élude la question du niveau de service souhaité ou nécessaire pour une aire métropolitaine de la taille de Lyon. En effet, avant de débattre du nombre de voies, la première question à se poser est : Combien de trains par heure et par mission ? Et c’est à l’aune des réponses à cette question qu’il faut envisager les travaux d’infrastructure et leur phasage. Là, on est déjà sur une réponse technique, mais qui dit qu’elle suffira face aux besoins, ou même qu’elle sera simplement adaptée ? Pourquoi avoir 4 voies jusqu’à Grenay ? Ne faudrait-il pas envisager de pousser une troisième voie jusqu’à Bourgoin pour satisfaire les besoins de desserte périurbaine ? N’y a-t-il pas d’autres points d’engorgement à traiter dans l’agglomération ? La liaison entre Lyon-Vaise et Lyon-Perrache est, elle aussi, passablement encombrée, de même que le nœud de Givors avec ses cisaillements de flux à niveau…
Source : Site internet de la Commission particulière du débat public.