Publié le 16-02-2020 à 19h04
Les rames TGV Sud-est, premier matériel à grande vitesse électrique français mis au point pour la ligne nouvelle entre Paris et Lyon, tirent leur révérence après pas loin de 42 ans de service pour les deux rames de présérie. Les dernières rames ont été retirée du service début 2020 après avoir circulé au cours de leur carrière sur la quasi-totalité des relations à grande vitesse intérieur françaises. Ces dernières années, leur activité se concentrait sur la LGV Nord.
Pour le retrait de ce matériel, SNCF a souhaité une commémoration d’une certaine ampleur. Ainsi, la rame 01 première rame de présérie, qui fut baptisée Patrick lors des essais à la fin des années 1970, encore en activité, a été redécorée. Ses motrices ont retrouvé leur couleur orange originelle et trois voitures au centre de la rame ont retrouvé une décoration gris métallisé et bleu dite Atlantique. Les autres voitures conservant la livrée gris métallisé, gris foncé dite Carmillon. Ainsi parée la rame représente les trois livrées qu’a arboré la série au cours de sa carrière. À l’intérieur est installé une exposition retraçant l’aventure du TGV. Cette rame est en train d’effectuer une tournée d’adieu des principaux technicentres de la SNCF où elle est présentée aux personnels. Elle est ainsi passée le 5 février à Villeneuve-Saint-Georges au technicentre Paris-Sud-Est, le 11 février à Pantin au technicentre Est-Européen, le 12 à Châtillon au technicentre Atlantique, puis le 13 à Hellemmes…
Si on peut regretter que cet hommage reste cantonné au sein de l’entreprise, il faut tout de même le saluer car depuis très longtemps, SNCF ne rendait plus d’hommage officiel à ses matériels roulants en fin de carrière, quel qu’ait pu être leur prestige.
Toutefois, il ne semble pas prévu que Patrick vienne au technicentre de Lyon. D’après radio ballast, toujours bien informée, il semblerait que certain(s) responsable(s) locaux refusent la venue de la rame… Alors que c’est tout de même pour la desserte de Lyon qu’elle a été conçue. Espérons que le bon sens l’emporte et que les agents lyonnais puissent eux aussi commémorer ce matériel qui a marqué l’histoire.
Après cette tournée d’adieux, la rame sera conservée par SNCF comme matériel historique. Rappelons que la rame 16, qui a battu le record mondial de vitesse sur rail le 26 février 1981 en roulant à 380 kilomètres par heure, est préservée (avec la rame 325 Atlantique) à La Rochelle par une équipe de passionnés appuyée par le constructeur Alstom soucieux de préserver ce pan de son histoire.