Ferro-Lyon

La ligne T5 a été mise en service le 17 novembre 2012. Lors des premières études, cette ligne était exclusivement destinée destinée à une desserte évènementielle. Toutefois, avant même sa construction, le SyTRAL avait accepté qu’elle ait un fonctionnement quotidien jusqu’en limite des secteurs bordés par des logements et des activité, à la station Parc du Chêne. Cependant, cette ligne évitant soigneusement aussi bien les zones réellement peuplées à proximité comme le quartier du Terraillon, que les pôles attractifs comme le centre commercial des Sept-Chemins, sa fréquentation courante est, de très loin, la plus faible du réseau. Les mauvaises langues prétendent qu’un amputé des quatre membres peut sans problème compter sur ses doigts le nombre de passagers par rame un jour normal… Pure vilenie certainement. Tout juste est-elle nettement fréquentée quelques jours par an, et encore en dehors des périodes de pandémie, lors des plus gros salons comme la Foire de Lyon.

Dans un tel contexte, on peut se demander quelle mouche a piqué le SyTRAL, qui vient de décider que la ligne desservirait à partir du 5 octobre 2020 Eurexpo tous les jours, même lorsque aucun évènement ne s’y tient. Autant dire que l’augmentation de fréquentation a toutes les chances d’être bien inférieur au nombre de kilomètres parcourus par les rames. Seule concession à la raison, l’amplitude horaire de la desserte sera limitée de 8h00 à 21h50 en semaine et de 8h00 à 20h00 le week-end. Il est tout de même pour le moins étrange de consacrer des moyens financiers à augmenter la capacité de desserte sur une ligne aussi peu fréquentée alors que d’autres lignes débordent. D’aucun s’interrogent pour savoir s’il ne s’agit pas là d’un geste de la nouvelle majorité métropolitaine pour s’attirer les bonnes grâces de la société GL Events, gestionnaire d’Eurexpo, et de son patron qui avaient tout misé lors des élections sur l’ancienne majorité laquelle leur avait déjà tant donné…

En attendant venez voir la ballade,
La ballade des sièges heureux…
(D’après Pierre Delanoë pour Gérard Lenorman).