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Un virus au parfum

Publié le 12-11-2020 à 18h40

Alors que la propagation du virus SARS-COV-2 ne cesse de s’accélérer dans la région, le maintien de certaines pratiques, notamment dans les stations de métro, interroge. La fixation et le transport du virus sur des distances de plusieurs mètres, voir décamètres par les aérosols en suspension dans l’air est avéré depuis plusieurs mois et fait consensus dans la communauté scientifique. Il semble s’agir d’un des vecteurs de transmission particulièrement efficace du virus qui s’ajoute bien sûr aux autres voies de contamination que sont notamment les gouttelettes issues de la respiration et les contact des mains contaminées sur le visage.

Les stations de métro lyonnaises connaissent un taux très élevé de particules fines en suspension émises en particulier par le frottement des pneus sur les bandes de roulement, ce qui est déjà un risque toxique en soi, au moins pour les personnes travaillant à longueur de temps dans cet espace (on pense au conducteurs du métro, mais n’oublions pas le personnel de nettoyage et les équipes de maintenance des équipements). La toxicité intrinsèque de ces particules, justifierait d’une ventilation renforcée de ces espaces. Mais cette ventilation se justifierait encore plus en présence du virus, car celui-ci de fixe sur les particules en suspension, en particulier les plus fines qui pénètrent jusqu’au fond des poumons. En l’état, pourtant, il ne semble qu’aucune mesure de ventilation ou même de piégeage des particules en suspension soit mise en œuvre dans les stations de métro, y compris les plus fréquentées. Pire, des parfums sont diffusés depuis janvier 2018 dans certaines stations principales. Ainsi, aux particules de gomme des pneus déjà dans l’air sont rajoutés volontairement des aérosols, ce qui augmente le nombre de particules auxquelles le virus est susceptible de s’accrocher. Est-ce bien raisonnable ?

Et là encore, ne parlons pas des potentiels aspects toxiques ou irritants pour les voies respiratoires de ces parfums de synthèse en particulier pour les personnes ayant des difficultés respiratoires. Rappelons d’ailleurs que plus de 20% de la population est sous traitement pour des problématiques d’asthme ou d’allergies respiratoires diverses.

Il serait donc de salubrité publique que le SyTRAL arrête de polluer volontairement les stations de métro avec du parfum (qui semble d’ailleurs être celui du produit nettoyant des toilettes de TGV ayant la même odeur particulièrement abominable !). Le SyTRAL s’honorerait aussi à expérimenter soit des systèmes permettant une ventilation renforcée des stations et/ou des dispositifs de piégeage des particules fines…