Publié le 03-05-2022 à 20h01
Signez la Pétition en ligne pour sauver les chemins de fer de Provence !
Il y a 28 ans, le 5 novembre 1994, une crue du Var et de ses affluents d’une ampleur exceptionnelle a causé d’immenses dégâts dans les vallées des Alpes-de-Haute-Provence et des Alpes-Maritimes. Les chemins de fer de Provence et leur ligne de Nice à Digne connaissaient alors les pires destructions de leur existence plus que centenaire. La voie avait été emportée sur plusieurs kilomètres, de nombreux ouvrages d’art étaient détruits, dont le pont de Gueydan. Dans le secteur de la Blanquerie, en aval de Puget-Théniers, le remblai supportant la voie a été englouti sur plusieurs centaines de mètres par les eaux en furie. Face à la pression et à la combativité des habitants des vallées, mètre après mètre, les rails ont été reposés, les dégâts réparés et au fil des ans la ligne réhabilitée… Puis le 8 février 2014, le train n°3 est heurté de plein fouet par un rocher d’une vingtaine de tonnes qui s’est détaché des pentes au-dessus de la voie au point kilométrique 74, à proximité de Saint-Benoît. Le bilan de cet accident est très lourd : Deux passagères ont été tués par l’impact du rocher. Cette fois-là, c’est la préfecture des Alpes-de-Haute-Provence qui veut « protéger » la route nationale située en-dessous de la voie ferrée qui tente de l’annexer définitivement pour des travaux de sécurisation. À nouveau la combativité des habitants du secteur fait plier les politiciens et hauts fonctionnaires. La ligne rouvre alors le 5 juin 2015.
Autorail n° X 803-804 sur le viaduc de la Guillaumasse à Méailles en direction de Nice le 25 juillet 2015.
Le 23 novembre 2019, la ligne a été interrompue en raison des conséquences de graves intempéries entre Colomars et Saint-André-les-Alpes. Alors que les travaux de remise en état n’avaient permis que de rouvrir le tronçon entre Colomars et Plan-du-Var, le 20 février 2019, au cours d’un chantier de réfection lourde la voûte du tunnel de Moriez s’effondre entraînant la mort d’un des ouvriers enseveli sous les décombres. Depuis, la ligne a été rouverte jusqu’à Saint-André-les-Alpes, mais les travaux de réparation définitive du tunnel ne sont toujours pas entrepris. Pire, la régie qui exploite la ligne envisage maintenant d’en dégrader la desserte en supprimant des trains et des autocars. Et pour couronner le tout, il plane la menace d’un abandon à court terme du tronçon entre Saint-André-les-Alpes et Digne-les-Bains. Toutefois, si cela advenait, c’est la pérennité de la ligne au-delà du territoire de la Métropole Nice-Côte-d’Azur qui serait posé. Une nouvelle fois, les héritiers de ceux qui n’ont pas réussi à supprimer la ligne entre les années 1970 et 1990 sont en embuscade pour mener leur œuvre de mort et de destruction des territoires. Ne les laissons pas faire !
Il faut donc que l’ensemble des amis du chemin de fer se mobilisent en signant la pétition, pour réclamer la remise en service rapide de la totalité de la ligne de Nice à Digne et la préservation de sa desserte.
Sauvons la ligne de Nice à Digne !
Non à la fermeture du chemin de fer !
Autorail n° X 807-808 en gare de Mézel - Châteauredon en direction de Nice le 25 juillet 2015.