Ferro-Lyon

Métros, trams, trains, funiculaires lyonnais…

  1. Page d'accueil
  2. Actualités
  3. Archives actualités 2022

Balade estivale (2)

Publié le 15-08-2022 à 12h10

Après le Wendelstein, il est temps de rejoindre Garmisch-Partenkirschen pour s’attaquer au plus haut sommet d’Allemagne, la Zugspitze. Après le grave accident de Burgrain (quartier de Garmisch-Partenkirschen) où un train reliant Garmisch-Partenkirschen à Munich a déraillé le 3 juin 2022, DB-Netz a décidé d’appliquer la méthode de SNCF Réseau : on ferme toutes les lignes passant par Garmisch-Partenkirschen pour… un certain temps. Ainsi, non seulement la ligne allant vers Munich est impraticable, mais aussi les deux en direction de l’Autriche. Donc, pas d’autre solution que les bus de substitution avec des correspondances multiples dont une à Mittenwald.

En gare frontière de Kufstein (Autriche), l’automotrice 4746 036 des ÖBB est prête au départ pour assurer un train régional à destination d’Innsbruck

En gare frontière de Kufstein (Autriche), sur les voies en impasse en direction du réseau autrichien, l’automotrice 4746 036 Cityjet™ des ÖBB est prête au départ pour assurer un train régional à destination d’Innsbruck. À l’arrière-plan, sur le faisceau de transit un train de marchandises tracté par deux locomotives Vectron™ des ÖBB est, lui aussi, prêt au départ.

La gare frontière de Mittenwald (Allemagne) sur la ligne entre Innsbruck et Garmisch-Partenkirschen

La gare frontière de Mittenwald (Allemagne) sur la ligne entre Innsbruck et Garmisch-Partenkirschen où aucun train ne circule, aussi bien côté allemand qu’autrichien en cet été 2022 au motif de travaux d’entretien urgents sur la voie. En arrière-plan s’impose le massif du Karwandel.

La Zugspitzbahn

À peine plus connue en France que la Wendelsteinbahn, cette ligne à voie métrique mixte adhérence/crémaillère, électrifiée en 1 500 volts courant continu, est longue d’un peu plus de 19 kilomètres. Elle part de Garmisch-Partenkirschen à 705 mètres d’altitude et rejoint la Zugspitzplatt à 2 588 mètres. La crémaillère est du type Riggenbach en gare et Von-Roll (lamelle) en ligne. Les rampes atteignent 250 ‰. Elle a été mise en service en 1930 et est électrifiée depuis son ouverture. La partie la plus intéressante de cette ligne se situe à l’aval. En effet, les 5 kilomètres de la partie haute sont entièrement en tunnel. Initialement, le matériel moteur de cette ligne était distinct entre la partie en adhérence entre Garmisch-Partenkirschen et Grainau et la partie à crémaillère au-delà. Les trains changeaient de locomotive dans cette gare. Depuis l’arrivée des automotrices à partir de 1954 cette frontière technique ne scinde plus l’exploitation. Actuellement 8 automotrices de divers types construites entre 1978 et 2006 sont en service.

Non loin de la halte de Kreuzeck-Alpspitzbahn, la rames Stadler n°16 assure un train en direction de la Zugspitze

Sous un ciel bien chargé, non loin de la halte de Kreuzeck-Alpspitzbahn, la rames Stadler n°16 assure l’un des premiers trains du matin en direction de la Zugspitze dont le massif apparaît en arrière-plan.

Non loin de la halte de Kreuzeck-Alpspitzbahn, la motrice 309 et sa rame assurent un train entre Grainau et Garmisch-Partenkirschen

Sous un ciel bien chargé, non loin de la halte de Kreuzeck-Alpspitzbahn, la motrice SIG-SLM-BBC n°309, appartenant jusqu’en 1999 au Berner-Oberland-Bahn (Suisse), avec sa rame assurent un train entre Grainau et Garmisch-Partenkirschen. À l’arrière-plan, le massif de la Zugspitze se drape de nuages.

Sur l’évitement n°3, la rame Stadler n°12 poursuit sa descente vers Garmisch-Partenkirschen

Sur l’évitement n°3 situé au kilomètre 13,4 à une altitude de 1 478 mètres entre la gare d’Eibsee et la halte de Riffelriß, la rame Stadler n°12 poursuit sa descente vers Garmisch-Partenkirschen.

La rame Stadler n°14 vient d’arriver à la gare sommitale de la Zugspitzplatt

La rame Stadler n°14 vient d’arriver à la gare sommitale de la Zugspitzplatt à 2 588 mètres d’altitude. Cette gare n’est pas en tunnel comme on pourrait le croire mais sous un terre-plein remblayé. Elle a été mise en service en 1988 en remplacement de celle du Schneefernerhaus, certes plus proche du sommet, mais qui n’était plus adaptée à la fréquentation de la ligne. Depuis la Zugspitzplatt un téléphérique amène directement au sommet de la Zugspitze en survolant le glacier (enfin ce qu’il en reste, c’est-à-dire pas grand chose).

La halte de Riffelriß et l’entrée du tunnel menant à la Zugspitzplatt

La halte de Riffelriß et l’entrée du tunnel menant à la Zugspitzplatt. La porte du tunnel est en train de se fermer automatiquement derrière le train. Elle joue probablement plusieurs rôles. Le premier est celui de limiter la formation de stalactites de glace dans le tunnel et le second pour la sécurité incendie en cassant l’effet cheminée dans ce tunnel totalement en rampe et débouchant sur la gare sommitale.

La rame SLM-Siemens n°10 en gare de Garmisch-Partenkirschen

La rame SLM-Siemens n°10 en gare de Garmisch-Partenkirschen

Ce bref voyage s’achève malheureusement ici, il est temps de revenir au réseau lyonnais.

Toutes les photos de cette balade ont été prises entre le 23 et le 27 juillet 2022.