Publié le 28-02-2007 à 23h56.
À Hôtel de ville, la station actuelle du métro C est trop petite pour faire face ne serait-ce qu’à sa fréquentation actuelle en heure de pointe. Il suffit de voir le quai de départ bondé entre 16 et 18 heure pour comprendre le risque de voir quelqu’un tomber sur la voie. De plus, la disposition stupide, en bordure de voie sur le quai central de descente, des piliers supportant la couverture de la station réduit le débit des voyageurs descendants et induit un risque sécuritaire supplémentaire. Ces piliers sont d’ailleurs la contrainte principale dans l’état actuel des choses. Sans leur (omni-)présence centrale, la station pourrait facilement être réaménagée à voie unique avec deux larges quais de part et d’autre, par suppression de la voie de service. Cependant, dans l’hypothèse d’un prolongement sur le plateau, cette mise à voie unique du terminus serait extrêmement pénalisante. La station est donc à reconstruire quasiment complètement, en l’élargissant, et peut-être en l’allongeant.
Cette solution même si elle est « simple » sera déjà coûteuse, car le génie civil est conséquent. Il s’agit d’élargir le cadre en béton de la station du côté de la voie de service (côté Rhône) pour arriver à installer 2 voies et 3 quais larges.
Pourquoi ne pas élargir côté Saône, qui aurait été plus favorable au niveau de la courbe d’arrivée du tunnel ? Car le cadre de la station est à l’extrémité de la Place Louis Pradel, bordé de ce côté par le bâtiment de l’annexe de l’hôtel de ville. Sauf à reconstruire ce bâtiment, impossible de passer dessous. Je vous laisse imaginer la facture.
Pourquoi 3 quais pour 2 voies ? L’idée est de faire un quai de départ central (de l’ordre de 8-10 mètres de largeur minimum) encadré symétriquement par deux voies, elles-mêmes bordées de quais de descente de 4 mètres de largeur minimum le long des parois de la station. Cette disposition permet de séparer convenablement les flux de passagers montant et descendant, et donc de faciliter les déplacements de tous. Ces deux voies à quai pourraient être utilisées indistinctement pour l’exploitation, ce qui apporterait une souplesse bienvenue. La largeur des quais garantirait un bien meilleur confort et une plus grande sécurité… Surtout s’ils étaient en plus équipés de portes palières.
Cette hypothèse amène un quasi-doublement de la largeur de la station qui est actuellement de l’ordre d’une douzaine de mètres et la porterait à 22 mètres, voir 24 mètres avec un quai central de 10 mètres de large.
Cette solution pourrait - au moins en partie - être mise en œuvre sans interrompre la circulation du métro. La construction du nouveau mur côté Rhône peut notamment se faire tout à fait indépendamment. Elle a aussi l’avantage de ne pas imposer de réétudier les accès et la correspondance avec métro A, grâce à la conservation du quai de tête à l’extrémité des voies. Même si un ou plusieurs nouveaux accès extérieurs seront peut-être utiles.
En revanche, il y a des chances que cet agrandissement concerne le cadre contenant les voies de la ligne A, qui passe tout près. S’il faut creuser en dessous, cela renchérira d’autant cet agrandissement par la mise en œuvre de techniques de génie civil onéreuses. Ceci pourrait aussi obliger à interrompre temporairement la circulation du métro A entre Hôtel de Ville et Foch. (Ces deux stations servant de terminus temporaires, avec une liaison par bus)
Cette solution a donc pour avantages :
Les inconvénients de cette solution sont :