Publié le 03-03-2007 à 18h33.
Il existe 2 stations qui sont des points singuliers qui nécessitent un examen approfondi sur la 1ère tranche. Il s’agit de Cuire place Jules-Ferry et de de la gare de Sathonay – Rillieux.
Le secteur de Cuire peut sembler un point délicat dans le cadre d’un prolongement du métro C. Il convient certes d’y porter attention, mais la question peut être résolue de manière satisfaisante.
Nous nous trouvons sur la place Jules-Ferry à l’intersection de quatre voies relativement importantes :
On peut y ajouter une voie de desserte, le chemin du Penthod, pour l’accès à quelques immeubles.
L’espace dans ce secteur est relativement contraint par l’urbanisation. Néanmoins le passage du métro est possible sans trop de difficultés.
L’hypothèse qui semble la mieux adaptée à ce secteur consiste à créer un carrefour « circulaire », avec deux passages à niveau à sens unique. On ne peut assimiler ce carrefour à un rond-point, car ses accès seraient gérés par des feux, de manière à garantir qu’aucun véhicule ne risquerait de se retrouver bloqué sur les voies. Cette disposition semble acceptable au vu du fonctionnement du carrefour entre les rues du Dauphiné et Lacassagne en présence du tramway T3 dont la complexité et la charge sont finalement peu éloignées de ce qui existe place Jules Ferry.
Pour des raisons de place, notamment en largeur pour implanter une deuxième voie, il sera certainement nécessaire de déplacer la station actuelle, de l’autre côté du carrefour, face à l’infirmerie protestante.
Proposition d’aménagement au niveau de la place Jules-Ferry.
Cette gare est le nœud gordien du prolongement du métro C, mais aussi de la remise à double voie de la ligne de Sathonay à Bourg-en-Bresse. Une réflexion globale bien menée peut donner un aménagement de bonne qualité pour un coût minimum. À l’inverse, une réflexion trop compartimentée mène immanquablement à des surcoûts conséquents. Mais tout d’abord, posons les éléments de la question.
La gare actuelle correspond au schéma de voies suivant :
Plan des voies actuel de la gare de Sathonay-Rillieux.
On voit immédiatement les contraintes qui en découlent :
Pour résoudre ces conflits, il faut tout d’abord que chaque ligne arrive en gare avec ses voies propres (à quai ou non, selon que les trains ont vocation à s’arrêter ou non). Comme il y a trois lignes vers le Nord, la gare doit donc accueillir au moins six voies de passage. (2 pour Trévoux à quai, 2 pour le TGV sans quai et 2 pour Bourg-en-Bresse) Mais cette condition n’est pas suffisante. Il faut aussi que les trains, quelque soit leur destination ne coupent pas de flux de circulation en sens contraire. Pour cela, il faut que les voies « montantes » et descendantes ne se coupent pas à niveau. Il faut donc implanter en amont de la gare des « sauts-de-moutons ».
Si on envisageait une desserte fréquente de Trévoux directe avec la Part-Dieu, au vu de la configuration de la gare, pour supprimer les cisaillements, il faudrait créer une voie à quai souterraine sous les voies existantes pour les trains de Trévoux vers la Part-Dieu. Ce serait un chantier de grande ampleur et fort coûteux.
Carte des alentours de la gare de Sathonay-Rillieux.
À cette problématique s’ajoute l’arrivée du métro C par le Sud. On constate que ses voies n’ont pas à franchir les voies réservées au TGV en cas de prolongation vers Trévoux comme je l’envisage. Ceci simplifie déjà la difficulté. Il suffit donc de réserver deux voies à quai le long du bâtiment-voyageurs actuel pour le métro. Ceci en prévoyant un raccordement avec les voies SNCF nécessaire au maintien du trafic marchandises vers les usines de Neuville-sur-Saône, ainsi qu’éventuellement à la mise en place de quelques trains directs de et vers la Part-Dieu.
Les conflits de circulation entre les trains allant vers Bourg-en-Bresse et les TGV peuvent êtres réglés sans difficulté dans le cadre de la remise à deux voies de Sathonay à Bourg-en-Bresse. Le principe est de faire longer les voies du TGV côté Ouest par la voie allant vers Bourg-en-Bresse. Celle-ci les franchirait par un saut-de-mouton à proximité du lieu-dit La Croix de Bussy, où les deux lignes sont côte à côte. Ce secteur n’étant pas urbanisé, l’élargissement de la plateforme ne poserait pas de difficultés particulières d’insertion. Cette solution aurait aussi l’avantage d’exempter ce sens de circulation de deux passage à niveau (route de Fontaine, et chemin du Creux) dont l’un supporte une circulation routière importante, tout en formant un dos d’âne lié à la courbe de la voie ferrée.
Carte du secteur de la Croix de Bussy.
De tout ce qui précède, on arrivera à une gare avec 4 (ou éventuellement 5) voies à quai, avec en partant du bâtiment-voyageurs actuel :
Plan des voies final de la gare de Sathonay-Rillieux.
Pour réaliser ces aménagements, outre les déplacements de voies et des quais, il faudra reconstruire le passage souterrain et l’équiper pour les personnes à mobilité réduite.
Étape transitoire
Comme le métro ne doit être prolongé qu’en deuxième étape à Trévoux, il est possible d’envisager une étape transitoire, avec l’exploitation en navette de la ligne par des autorails depuis Sathonay. Ceci tout en ménageant une place pour le métro. Pour cela, on peut imaginer un aménagement temporaire de la forme suivante :
Plan des voies transitoire de la gare de Sathonay-Rillieux.
On voit que la plupart des voies sont à leur place définitive, et que seules quelques aiguilles et raccordements sont nécessaires pour arriver à la configuration finale attendue.