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Ligne de Lyon-Perrache à Genève

Publié le 26-02-2022 à 19h27.


Sommaire de l’article

  1. Historique
  2. Parcours
  3. Desserte

Desserte

Ligne internationale par excellence, elle assure le lien entre Lyon et la Suisse, mais cette desserte de bout en bout n’est pas la seule à contribuer à l’importance de cet axe. Cette ligne sert aussi de lien vers l’Italie par la bifurcation de Culoz, que ce soit en provenance de Lyon, ou de Paris par la ligne de Mâcon à Ambérieu. Ceci sans oublier la desserte du Chablais, les liaisons entre Lyon et l’Alsace passant par Ambérieu, ni plus récemment les dessertes TGV utilisant le raccourci entre Bourg et Bellegarde. En outre, elle supporte un trafic significatif de banlieue entre Lyon et Ambérieu ainsi qu’entre Genève et la Plaine. Enfin, au centre de Lyon elle a aussi un rôle d’itinéraire complémentaire de délestage de la ligne de Paris à Marseille. De par cette situation, elle a vu circuler à peu près tous les types de matériels de la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée, puis de la SNCF.

La ligne a vu dès son origine passer de très nombreuses circulations marchandises, qu’il s’agisse de transit international ou national, mais aussi de dessertes industrielles plus locales ou l’approvisionnement des villes situées sur son parcours. Particularité liée à la présence depuis 1965 d’une entreprise spécialisée dans le ferraillage du matériel ferroviaire en gare de Culoz, la ligne est souvent empruntée par du matériel roulant qui effectue son dernier voyage.

En dehors des nœuds lyonnais et genevois, le tronçon le plus chargé en trafic de transit est celui entre Ambérieu et Culoz qui est le point de convergence en direction des lignes vers la Suisse et l’Italie.

Parmi les nombreux trains ayant utilisé ses voies, on peut noter par exemple la Malle des Indes qui a emprunté la ligne entre Ambérieu et Culoz sur son trajet de Calais à Brindisi de 1872, peu après l’ouverture du tunnel du Fréjus, jusqu’en 1939. À partir du 18 juillet 1890 ce train est dédié dans le sens nord-sud au transport des dépêches et du courrier. Un nouveau convoi de luxe, le Peninsular Express assure le transport des voyageurs.

À compter du 15 novembre 1890, uniquement en saison hivernale, la ligne voit circuler, toujours entre Ambérieu et Culoz le train de la Compagnie Internationale des Wagons-lits et des grands express européens Rome-Express. Ce train de luxe relie Calais et Paris à Rome. En 1902 il est prolongé jusqu’à Naples et Palerme sous le nom de Paris-Rome-Naples-Palerme-Express jusqu’à la première guerre mondiale. Le Rome-Express renaît le 8 mars 1919 et circulera en toutes saisons jusqu’à la seconde guerre mondiale. En 1948 il ressuscite à nouveau dans un format moins luxueux sous le nom de Paris-Rome avant de retrouver son nom originel au début des années 1950. Après avoir été rebaptisé en 1979 Napoli-Express suite au prolongement de son parcours de Rome à Naples, il disparaît le 28 juin 1996.

À partir du 2 juillet 1903, uniquement en saison estivale, la Compagnie Internationale des Wagons-lits et des grands express européens met en service le train de luxe Paris-Aix-les-Bains-Express qui lui aussi circule sur la ligne entre Ambérieu et Culoz. Dès l’été suivant ce train est rebaptisé Savoie-Dauphiné-Express car il circule de Paris à Grenoble par Aix-les-Bains et Chambéry. Enfin en 1905 il prend le nom de Savoie-Express et est pourvu exclusivement de tranches en direction de Genève Évian et Chambéry. Ce train disparaît avec la déclaration de la première guerre mondiale.

En 1919, la Compagnie Internationale des Wagons-lits et des grands express européens crée un train Bordeaux-Milan avec voiture directe sur Trieste. Ce train traverse le Massif central par Périgueux et Limoges pour atteindre Lyon. Ce train disparaît lors de la déclaration de la seconde guerre mondiale.

Épisodiquement, pendant et après la seconde guerre mondiale, les locomotives à vapeur des CFF auront l’occasion de fréquenter la gare d’Ambérieu pour assurer des dessertes marchandises.

Après la seconde guerre mondiale, les dessertes empruntant la ligne se multiplient avec le report de l’essentiel des dessertes entre Lyon, la Franche-Conté et l’Alsace par Ambérieu, mais aussi la création de relations directes entre Genève et Irun ou Port Bou rebroussant à Culoz.

L’électrification de la ligne permet aux locomotives spécifiques de la ligne de la Maurienne, alors électrifiée essentiellement en 3e rail, de circuler jusqu’à Ambérieu avec des trains de voyageurs et la Guillotière avec des trains de marchandises, sous réserve de relever leurs frotteurs.

Du 18 juin 1954 à 1975, puis du 2 juin 1981 au 24 septembre 1983 la ligne voit circuler jusqu’à Culoz l’Alpazur entre Genève et Digne-les-Bains.

Entre l’été 1963 et 2001 a circulé le train de nuit Hispania express débutant initialement son parcours à Copenhague (Danemark) et le terminant à Port Bou après s’être arrêté notamment à Genève et Lyon. Au fil des années, son terminus nord a été ramené à Hambourg (Allemagne) en 1969, puis Bâle (Suisse) dans les années 1990. La mise en service de la ligne à grande vitesse Méditerranée lui est finalement fatale.

Du 1er juin 1969 au 18 décembre 2010 la ligne est emprunté par le Catalan-Talgo de Genève à Barcelone. Selon les années, la belle rame inox et rouge de ce train emprunte la ligne en totalité en desservant Lyon au passage ou bien rebrousse à Culoz en desservant Chambéry et Grenoble. Le 28 mai 1989 est créé le Talgo de nuit Pablo Casals entre Berne (puis Zürich à compter du 1er mars 1990) et Barcelone par Genève. Une relation entre Milan et Barcelone est créée à la même date sous le nom Salvador Dali. Selon les années et l’itinéraire par Lyon ou par Grenoble, les deux rames sont séparées ou assemblées à Lyon ou Chambéry. Ces relations sont abandonnées le 9 septembre 2012.

Le 28 septembre 1969 circule pour la première fois le train de nuit Palatino entre Paris, Rome et Florence.

L’attrait des sports d’hiver entraîne une convergence en direction des stations alpines, en particulier savoyardes, de trains de nuit venant de la France entière et même de pays limitrophes. Ainsi, les jours de superpointes, plus de 300 circulations sont dénombrées entre Ambérieu et Culoz dans les années 1970 et 1980. Il s’agit alors quasi-exclusivement de trains de nuit. Au fil du temps ils sont remplacés par des TGV circulant de jour ou en soirée. Le dernier train de nuit entre Paris et Saint-Gervais-les-Bains est supprimé le 1er octobre 2016.

À compter du 27 septembre 1981 suite à la mise en service de la première partie de la ligne à grande vitesse entre Paris et Lyon, circulent les TGV entre Paris et Genève qui rejoignent la ligne à Ambérieu. D’autres TGV apparaissent ensuite rapidement pour desservir Annecy, Chambéry, Évian ou Saint-Gervais au départ de Paris. Petit à petit, au fil des années, les TGV se substituent aux trains de nuit en particulier pour la desserte des stations de sports d’hiver.

Entre le 29 septembre 1996 et le 15 décembre 2002, les trains pendulaires ETR460 des FS, adaptés au 1 500 volts continu, assurent la desserte entre Lyon, Turin et Milan via Culoz et Chambéry. Il s’agit de l’ultime sursaut de la desserte directe entre Lyon et l’Italie qui a été totalement supprimée l’année suivante. Cette desserte renaît par un autre itinéraire fin 2021 avec des trains à grande vitesse ETR 1000.

Concernant les dessertes régionales, la ligne sert à la fois pour des circulations de banlieue autour de Lyon et Genève, pour la desserte entre ces deux villes, mais aussi comme tronc commun pour la desserte des Alpes du nord et du Jura depuis Lyon.

Depuis l’électrification de la ligne, c’est la desserte de banlieue genevoise qui possède le plus d’originalité. En effet, le type de courant employé étant différent de celui des autres lignes de la confédération, les CFF se sont équipés d’automotrices spécifiques. En 1956 et 1957 ils reçoivent livraison de deux automotrices classe BFe 4/4 II numéros 881 et 882 pour assurer le service entre Genève-Cornavin et la Plaine. Chacune des automotrices est attelée à une voiture légère. Cette petite série, source de nombreux tracas est réformée en 1994 et laissent la place le 5 novembre à cinq automotrices légères bimode diesel et électrique Bem 550. Ces automotrices de type tramway assurent un service nettement renforcé entre Genève et la Plaine sous le nom de Rhône-Express-Régional. En 2001 elles sont adaptées et autorisées à circuler sur le réseau français jusqu’à Bellegarde. Entre 2009 et 2014, elles sont concentrées sur la desserte entre Genève et Bellegarde, la desserte entre Genève et la Plaine était confiée à des rames RABe 524 produites par Stadler pour le réseau Tessinois et adapté à la tension de la ligne. Suite à la réélectrification en 2014, les Bem 550 ont été radiées et la desserte a été assurée par des automotrices RBDe 562 dites Colibri prélevées sur le parc circulant entre Bâle et Mulhouse et surtout des automotrices RABe 522 produites par Stadler et dont une série est spécifiquement dédiée à la desserte Léman Express mise en service fin 2019.

 

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