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Propositions d’avenir pour la ligne C

D’aucun considèrent que la ligne C est définitivement une aberration, et n’ont qu’un rêve, soit l’oublier, ou la démanteler pour faire rouler sur certains de ses tronçons, qui des trams, qui une ficelle, qui un tram-train… Bref, cette ligne est le centre de certains phantasmes. Pourtant, avant de se battre sur les techniques à mettre en œuvre, il ne faut pas perdre de vue que cette ligne existe, possède certains équipements performants, et surtout qu’elle relie très rapidement une partie du plateau Nord à la Presqu’Île. Des points important à prendre en compte avant de vouloir y faire rouler un aérotrain à pédales, un tram à hélice, ou autre hypothétique pneumorail à adhérence renforcée par des projection de super-glue…

Les données de la question

La ligne C du métro telle qu’elle existe ne permet pas de satisfaire correctement les besoins de transport du plateau Nord. Elle est trop courte, et ne pénètre quasiment pas dans Caluire, commune fortement peuplée et finalement desservie de manière fort peu efficace par des lignes de bus urbains soumis aux divers aléas de la circulation routière. Elle laisse aussi de côté les communes au-delà, et pour lesquelles, les transports en commun sont définitivement plombés par des temps de parcours prohibitifs.

Un autre point délicat l’économie extrême qui a présidé à la réalisation des prolongements de la ficelle dans les années 1970-80. Ainsi, même avec le trafic passager actuel somme toute peu important de 33 000 personnes par jour, les quais de la station Hôtel de Ville s’avèrent bien étroits et courts. Cette station sera difficile à agrandir, mais pourtant cela sera nécessaire à court terme, même sans allongement de la ligne, simplement pour des rasons évidentes de sécurité. Ne parlons même pas des stations Croix-Paquet et Croix-Rousse qui, du fait de leur configuration, sont quasiment inextensibles pour accueillir des rames plus longues. La dernière citée étant coincée entre deux courbes de 80 mètres de rayon soit le minimum de ce qui existe sur le réseau.

Au vu de ces contraintes, on pourrait être tenté de trouver une autre solution pour faire descendre les rames arrivant du plateau, que ce soit par le percement d’un tunnel plus long évitant le recours à la crémaillère (solution beaucoup plus coûteuse que les adaptations envisagées, vu sa longueur de l’ordre de 1 500 mètres, avec certainement des allongements de temps de parcours.), ou le passage en tramway par le cours général-Giraud. (solution peut-être plus économique, mais se traduisant par une augmentation du temps de parcours, et des distances de correspondances avec le métro.) Bref, en un mot comme en cent, la réutilisation de l’infrastructure actuelle est la meilleur solution socio-économique.

Il faut donc répondre à deux problématiques distinctes. Tout d’abord, il faut réaménager la station Hôtel de Ville pour assurer dès à présent une meilleure sécurité aux passagers (quais plus larges en particulier), et une plus grande souplesse d’exploitation (avoir un terminus réellement à 2 voies). Cet agrandissement indispensable est dans tous les cas de figure un préalable à une éventuelle prolongation de la ligne. Ensuite, il faut réaliser ce prolongement nécessaire, pour drainer correctement les populations du plateau Nord, et ce d’autant plus que des opérations urbanistiques d’envergure sont prévues dans ce secteur…

Voyons tout de même ce qu’il serait possible de faire pour améliorer la productivité de cette ligne en matière d’offre de transport…